Article naturo-hygiéniste
Voilà un sujet à la ‘mode’ et relativement important. Beaucoup de personnes sont touchées et la plupart d’entre-elles ne la savent même pas. Il est très important de surveiller la glande thyroïde car les hormones d'un axe (hypothalamo-hypophyso-thyroïdien) peuvent avoir des répercussions sur un autre axe (gonadique et/ou surrénalien) ; elles sont toutes liées et fonctionnent en association.
Il est d'autant plus crucial de surveiller la thyroïde si l’on a agi directement sur elle en administrant des hormones thyroïdiennes.
Description :
L'hormone thyroïdienne T4 est transformée dans le foie en T3 (l’hormone active de la thyroïde), l’iode est essentiel à cette conversion. Pour l’assimilation cellulaire de la T3, la vitamine D et le cortisol sont nécessaires, il est donc capital de vérifier également la fonction surrénalienne.
L’hypothyroïdie est le ralentissement du fonctionnement de la glande thyroïde. Elle n’arrive plus à produire suffisamment d’hormones anaboliques thyroïdiennes T3 et T4.
La glande thyroïde est le chef d’orchestre du métabolisme.
Symptômes de l’hypothyroïdie :
Frilosité
Température sublinguale inférieur à 36 °C le matin au réveil et inférieure à 36,8 °C à 18h00.
Frigidité, impuissance.
Anxiété, dépression
Tension trop basse
Mauvaise circulation
Pouls faible
Œdèmes
Digestion fastidieuse, hypochlorhydrie, reflux gastrique
Difficulté de concentration
Ongles cassants
Syndrome du canal carpien
Peau sèche
Dépilation du tiers externe des sourcils
Prise de poids
L’organisme tourne au ralenti
Troubles auditifs : perte d’audition, vertiges, acouphènes…
Les fonctions thyroïdiennes et surrénaliennes sont étroitement liées.
Les facteurs qui peuvent induire l’hypothyroïdie :
L’âge
Le stress
L’obésité
L’insuffisance rénale et hépatique
Le diabète
Le jeûne
Le régime hyper-protéiné
Les excès d’overtoniens
Les médicaments (bétabloquants, l’amiodarone, le lithium, les antidépresseurs, etc.) qui bloquent la conversion de T4 en T3.
La pilule et les hormones pour la ménopause.
Les toxiques : métaux lourds (plomb, arsenic, cadmium, mercure), pesticides et autres perturbateurs endocriniens.
Les carences en vitamines et minéraux, notamment en iode. La moindre carence peut être responsable d’une hypothyroïdie. La carence en vitamine E peut entraîner une non absorption d’iode.
Le manque de sommeil.
Le dysfonctionnement de l’hypophyse qui ne secrète pas assez de TSH* (hypothyroïdie secondaire).
*La TSH est l’hormone hypophysaire régulatrice de la sécrétion des hormones thyroïdiennes. La valeur de la TSH augmente lorsqu’elle essaie de réguler la baisse des hormones T3 et T4. La TSH peut aussi augmenter lorsque l’on supplémente en iode, mais c’est sans importance si la T3 et la T4 sont dans les bonnes valeurs.
Axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien
Biologie :
Faire un bilan sanguin basique : TSH, T4, T3, ferritine, Vit D, B12, zinc, sélénium.
Faire une analyse d'urine de 24 heures pour le cortisol et l'iode.
Vérifier la fonction surrénalienne chez la femme : prégnénolone, DHEA, testostérone.
Remarques :
Le seul dosage de la TSH et de la T4 n’est pas suffisant pour déterminer si nous sommes en hypothyroïdie.
La valeur de la TSH doit se situer entre 0.5 – 2.5 mUI/l.
La valeur de la T3 doit se situer au-dessus de 5.2 pmol/l.
90% des individus transforment mal la T4 en T3 !
Les solutions :
Gérer le stress : mise à la terre, cohérence cardiaque, plantes adaptogènes, etc.
Augmenter l’activité physique, fitness, musculation (augmentation du cortisol).
Combler les carences en macronutriments (protéines, glucides, lipides) et micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, etc.).
Soigner les intestins et le microbiote en supprimant le gluten, le sucre, les pesticides et les produits laitiers pour moins d’inflammation et pour une meilleur absorption.
Adopter une alimentation complète, équilibrée, physiologique et biologique : fruits, légumes, protéines (œufs, fruits de mer, poissons, viandes), algues.
Eviter les céréales (pain, pâtes, biscuits, viennoiseries, etc.) et les légumineuses, surtout le soja.
Détoxifier le foie.
Traiter la porosité intestinale le cas échéant.
Consommer du plasma marin de Quinton.
Consommer des jus de légumes riches en micronutriments organiques assimilables.
Eviter le fluor et le brome qui sont toxiques et chélateurs de l’iode.
Pratiquer le jeûne intermittent.
Aides naturelles au fonctionnement normal de la thyroïde et à la synthèse des hormones thyroïdiennes :
Nutrithérapie :
Vitamines A, B, C, D, E, fer, zinc, sélénium (noix du Brésil), magnésium, iode, L-tyrosine (500 mg le matin).
Oligothérapie :
Molybdène, manganèse.
Phytothérapie :
Guggul : synthèse de T3, conversion de T4 en T3 et assimilation de l’iode.
Ashwagandha : adaptogène qui améliore la conversion de T4 en T3, améliore la TSH, à prendre le soir.
Bacopa : synthèse de T4.
Feuilles d’ortie dioïque : minéralisante et nutritive, contribue au bon fonctionnement de la thyroïde et des surrénales.
Aromathérapie :
Myrte verte : stimule la sécrétion des hormones thyroïdiennes.
Gemmothérapie :
Bourgeons de cassis.
Citations :
« Quand vous améliorez la thyroïde vous aidez les surrénales parce qu’elles travaillent en synergie, quand vous améliorez la thyroïde vous améliorez la testostérone, quand vous améliorez les surrénales vous améliorez la testostérone. » - Dr. Georges Mouton
« Lorsque je corrige une situation d’hypothyroïdie, je constate dans 95% des cas une carence en iode. » - Dr. Benoit Claeys
« Vérifiez bien que l’on vous dose votre ferritine, parce que c’est la réserve de fer dans votre organisme, si vous êtes en carence, forcément, vous allez déclencher une hypothyroïdie, ce marqueur est très important. » - Danièle Festy
« De nombreux xénobiotiques possèdent une action antithyroïdienne reconnue: les dioxines, les biphényles polychlorés (PCBs), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (PAHs), les pesticides organochlorés (dont le tristement célèbre dichloro-diphényl-trichloroé-thane ou DDT), les dibenzofuranes chlorés (appelés plus simplement furanes), les retardateurs de flamme bromés (BFRs), l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), le perfluorooctane sulfonate (PFOS) et les phtalates. » - Dr. Georges Mouton
« Dans certaines hypothyroïdies très nettes, graves, anciennes, l’hormone thyroïdiennes s’avère indispensable dans la thérapeutique. » - Robert Masson
« L’intestin et le microbiote jouent un rôle capital dans la régularisation des hormones thyroïdiennes : métabolisation, absorption et stockage. » - Dr. Stéphane Résimont et Alain Andreu
« L’épidémie de thyroïdite est liée à la supplémentation d’iodure de potassium dans le sel. Le sel iodé est un pourvoyeur de thyroïdite. » - Dr. Paul Dupont
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