Article de bromatologie

Le lait maternel humain qui est un aliment de croissance, contient juste la bonne quantité de protéines : Autour de 10 gr de protéines/L (1 gr/100 gr), 75 gr de glucides/L, 35 gr de lipides/ L, 675 Kcal/L. En pourcentage cela représente 8% de protéines, 63% de glucides et 29% de lipides. C'est très proche de la teneur en protéines des fruits (moyenne : 1,06 gr/100 gr), légumes (moyenne : 1,83 gr/100gr).
5 gr d'aliments protéiques (viande, poisson, fruits de mer, fromage et noix) contiennent +/- 1 gr de protéine.
Les protides servent à l’élaboration du tissu vivant
Les bébés ont besoin de protéines pour grandir, leurs besoins en protéines sont au maximum. Ils doublent leur poids de naissance en 5-6 mois et le triple en 1 an, c’est plus élevé que dans tout autre stade de la vie humaine. C'est donc à ce moment que les besoins en protéines sont les plus importants et pourtant cela ne représente que 1% du poids total de l'aliment et que 8% de la ration calorique. Donc à l'âge adulte, même pour les sportifs, 10% de la ration calorique en protéines est largement au-dessus de nos besoins pour une bonne santé, soit 0,8 gr/Kg de masse corporelle chez le sédentaire et maximum 1,6 gr/kg pour les travailleurs de force, les culturistes, haltérophiles et autres athlètes de haut niveau.
Une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine réalisée en 2017 et portant sur 1.863 participants indiquent qu’au-delà de 1,6 gramme d’apport quotidien protidique par kilo de masse corporelle, n’apporterait pas de bénéfices supplémentaires sur la masse et la force musculaire dans la pratique de la musculation. Peu importe le moment auquel sont consommées les protéines, avant ou après l’entrainement, les résultats sont les mêmes. Il est néanmoins recommandé d’avoir 2 repas protéinés répartis sur la journée.
Cette estimation, rendue officielle pour la première fois en 1943, a depuis été reconsidérée 14 fois par un groupe d’experts scientifiques, la fixant ainsi comme une donnée bien établie. Un excès de protéines entraînera un encrassement organique, une acidose et un apport nutritionnel certain pour les tumeurs et cancers (voire Le Rapport Campbell).
Le célèbre Pr. T. Colin Campbell de l'université de Cornell, déclare que nous n'avons besoin que de 5-6 % de protéines afin de remplacer celles que nous perdons de manière naturelle. Comme l'explique le Pr. Campbell, il y a une pile énorme de résultats d'études qui montre que les protéines végétales dites 'de faible qualité' sont en fait les protéines les plus saines. Le Pr. Campbell indique qu’au XIXe siècle, le mot protéine était synonyme de viande et cette association est restée ancrée dans nos esprits pendant plus d’un siècle.
Le professeur Massimo Nespolo de l’université de Lorraine, estime que les besoins en protéines chez l’humain sont largement inférieurs à ce que veut nous faire croire l’industrie en se servant de tests de laboratoires anciens sur des rats et avec des acides aminés isolés et non avec l’aliment au complet. Les rats n’ont pas le même système digestif que les anthropoïdes ni le même métabolisme. Les besoins de l’homme sont en moyenne de 6% de l’apport calorique, selon le professeur.
La valeur biologique des acides aminés provenant des végétaux est plus faible, ils sont donc moins assimilables que les protéines animales et végétales doivent être redécomposées en acides aminés pour pouvoir être assimilées. Attention à la surcuisson des protéines qui va changer et détruire leur structure. Les végétaux ne contiennent que peu protéines, un adulte de 70 kg devrait théoriquement consommer environ 5 kg de végétaux par jour pour arriver à son quota de protéines. Un gorille passe une grande partie de sa journée à manger et consomme jusqu’à 18 kg de nourriture par jour…

Tout ce qui vit contient des protéines. Pour certains mammifères, leur source de protéines sont les plantes.
Les plantes qui contiennent tous les acides aminés en bonnes quantités sont :
Les graines de chanvre
Les graines de chia
L'amarante
Le sarrasin
Le soja
Le quinoa
En tant que frugi-omnivores, nous savons extraire des plantes et des fruits presque tout ce dont nous avons besoin. Tous les acides aminés, y compris les acides aminés essentiels, se trouvent dans les plantes mais en petites quantités (voir : Table de composition des aliments, 1600 p.). De plus, lorsqu’un acide aminé est présent en faible quantité ou manquant, il diminue l’absorption des autres acides aminés, c’est la loi du minimum.
On n'a jamais entendu dire que les primates anthropoïdes nourris dans la nature principalement de végétaux avaient besoin de plus de protéines que ce qu'ils consomment déjà. Ils sont en général 2 fois plus forts que leurs cousins humains. Néanmoins, leur régime alimentaire est composé de 1 à 10% de produits animaux (insectes, larves, coquillages, fruits de mer, œufs, oisillons et petits mammifères).
L'organisme ne fait pas de réserves de protéines mobiles et de stockage d’acides aminés comme avec les lipides et les glucides. Les acides aminés en excès sont dégradés. Il est donc nécessaire de ne consommer journellement que la quantité strictement utile. Chaque jour chez un homme adulte, 60 à 90 gr de protéines sont détruites et doivent être remplacées. Les acides aminés résultant de la digestion des protéines passent dans le sang au niveau de l'intestin grêle.
La protéine est le macronutriment le moins important en pourcentage de la ration énergétique pour notre organisme (10-15%), mais elle est INDISPENSABLE. Il faut obtenir le bien-être maximal avec le taux de protéines (végétales ou animales) le plus bas possible : c'est le meilleur certificat de longue vie.
Les régimes à haute teneur en protéines coupent l’appétit en ruinant la santé plus que tout autre régime existant. Les protides concentrés en excès induisent la faiblesse, le vieillissement et la dégénérescence très rapide de la santé par encrassement humoral, organique et par acidose.
Un régime hypo-protéiné est recommandé momentanément pour les personnes souffrant de troubles hépatiques, rénaux ou cutanés et aussi en cas de troubles cristalloïdaux (symptômes douloureux, rhumatismes, calculs, etc.).
La dégradation des protéines produit 3 genres de déchets très toxiques :
Acide urique
Ammoniaque
Acides cétoniques
Tout excès dans les apports de protéines entraînera à moyen ou à long terme une fatigue hépatorénale et une intoxication ammoniacale de l’organisme. L’excès d’urée et d’acide urique fatiguera les reins et ces déchets s’accumuleront dans le sang.
Remarque : Nous ne sommes pas tous égaux au niveau du système digestif, une dysbiose peut engendrer une assimilation plus faible des protéines, des végétariens et des végétaliens peuvent être carencés en acides aminés à cause de cette dysbiose même en ayant une bonne répartition des macronutriments dans leur assiette. Il sera parfois préférable dans ce cas de manger un peu de chair animale qui est plus concentrée en protéines, notamment en attendant un rééquilibrage du microbiote.
Soyons attentif aux troubles digestifs, ballonnements, flatulences, constipation, diarrhée, etc. qui sont des signes de disfonctionnement.
Soyons également attentif à notre aspect physique, maigreur, émaciation, perte de cheveux, déformations et fragilisation des ongles, peau flétrie, fatigue, frilosité, impuissance, baisse de la libido, aménorrhée, anémie, difficulté de concentration, fonte & faiblesse musculaire, ligamentaire et immunitaire, rendement sportif altéré, petite dépression, etc. qui sont des signes de carences.
Les carences entrainent la faim chronique, le grignotage et les excès alimentaires…
Citations :
“Une suralimentation protidique est la cause principale du vieillissement des organes excréteurs et réduit considérablement la longévité humaine de moitié. Elle induit aussi une excroissance cellulaire permanente qui peut aboutir à un manque de contrôle sur certaines cellules… (tumeurs, cancer). Par ailleurs les déchets de l’utilisation des protéines génèrent un état d’acidose permanent dans l’organisme.” - Pr. de biologie et hygiéniste Désiré Mérien, fondateur du centre Nature et vie.
“ Que ton aliment soit ta seule médecine ! ” - Hippocrate

En 2007, les Français consommaient en moyenne 17% de protéines au lieu de 10 à 12%