L'ortie
- Malo
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
Article phytothérapeutique

Description :
L’ortie piquante ou grande ortie, Urtica Dioica, est considérée à tort comme une mauvaise herbe dans nos jardins.
On la retrouve un peu partout dans le monde. Toutes les parties de la plantes peuvent être utilisées : feuilles, tiges, racines et graines.
A l’instar du pissenlit, c’est une vedette de l’herboristerie et une plante herbacée de grande valeur, tant pour ses propriétés phytothérapeutiques que pour ses propriétés nutritives.
L'ortie est une plante précieuse grâce à ses composés phytochimiques bioactifs tel que l'acide formique et sa richesse en flavonoïdes.
En cuisine, n’hésitons pas à l’utiliser pour saupoudrer les potages et les salades. Profitons du printemps pour introduire quelques têtes d’ortie dans nos jus de légumes et nos soupes. On peut également la consommer en tisane.
Propriétés nutritionnelles :
Minéralisante, elle contient du sodium, du potassium, du calcium, du magnésium, du soufre, du phosphore, du fer, du silicium, du cuivre, du zinc, du manganèse et du nickel.
Elle contient également des vitamines : bêta-carotène, B2, B5, B9, C, E, K, de la chlorophylle, des acides aminés (8% de protéines dans la plante fraîche et 34% dans la plante sèche), des glucides, des fibres, des polyphénols et des phytostéroïdes.
Propriétés médicinales :
Les phytostéroïdes de l’ortie se distinguent par leur action inhibant l’enzyme 5α-réductase et l'aromatase.
En effet, la racine d'ortie est capable de bloquer deux enzymes :
La 5-alpha réductase, qui fabrique la dihydrotestostérone (DHT) à partir de la testostérone.
L'enzyme aromatase qui fabrique l'œstrogène.
Les études ont prouvé que l'extrait de racine d'ortie est efficace en tant qu'inhibiteur de ces 2 enzymes, qui sont la cause principale de l’alopécie androgénique et de l’hypertrophie bénigne de la prostate (adénome prostatique) à une dose de 450 mg d’extrait de racine par jour pendant 12 semaines.
Cette inhibition de la conversion de testostérone en DHT permet à la testostérone de rester active et disponible.
Plusieurs études ont documenté les propriétés antiprolifératives, anti-inflammatoires, antioxydantes, analgésiques, immunomodulatrices et antimicrobiennes, ainsi que son activité protectrice contre les maladies hépatocellulaires, neurologiques, cardiovasculaires, excrétoires et reproductives.
Ménopause : contient des composés phyto-estrogéniques, structurellement ou fonctionnellement similaires à l'hormone œstrogène et à son métabolite actif, et possède des propriétés anxiolytiques. Contre les bouffées de chaleur : 450-500 mg/jour.
Diabète : l’extrait de feuille à une dose de 500 mg en capsule unique trois fois par jour (toutes les 8 heures) pendant 3 mois chez des patients diabétiques a pu réduire significativement les taux sanguins de glucose à jeun, de glucose postprandial et d'hémoglobine glycosylée, suggérant ainsi que l'ortie pourrait améliorer le contrôle de la glycémie chez les patients diabétiques de type 2.
Les récentes avancées de la recherche fondamentale sur l'ortie ont mis en évidence son potentiel thérapeutique dans le traitement de nombreuses maladies, dont le cancer.
Résumé des bienfaits et indications :
Dépurative, diurétique et astringente,
Galactogène (favorise la lactation),
Fatigue, convalescence : toute la plante peut être utilisée (feuilles, tiges et racines).
Minéralisante,
Anticancer,
Anti diabète de type 2,
Anti-inflammatoire,
Antioxydante, dont inhibition de la peroxydation lipidique,
Antibactérienne,
Hypertrophie de la prostate et troubles urinaires,
Alopécie et ongles cassants (feuilles et racines),
Anti-aromatase,
Neuroprotection,
Hépatoprotection (feuilles),
Protection cardiovasculaire.
Citations :
« L’extrait de racine d’ortie sauve la testostérone de sa protéine chaperon (SHBG). De cette façon, une plus grande quantité de testostérone se détache de la protéine et flotte librement dans la circulation sanguine, où elle redevient active sur le plan biologique, c’est-à-dire biodisponible. » - Dr. Shafiq Qaadri
« Dans l’hypertrophie bénigne de la prostate, ce sont les racines qui sont utilisées tandis que les feuilles sont actives dans le cas d’inflammation des voies urinaires, douleurs arthritiques… Des extraits de racines d’ortie agissent sur les récepteurs des cellules de la prostate, les empêchent de fixer la DHT et s’opposent également à la transformation de la testostérone en DHT, nocive pour les cellules prostatiques. Il advient que la testostérone non transformée devienne plus disponible… pour la libido, d’où sa réputation de cette plante d’être aphrodisiaque, d’autant qu’elle est riche en acétylcholine, un neurotransmetteur essentiel à la vie sexuelle. » - Christian Brun
Sources :
Comments