Article de santé
Appelée « l’hormone de vie » par l’andrologue Georges Debled, la testostérone est l’hormone mâle anabolisante du désir et de la libido. Chez l’homme, elle est synthétisée à 95% par les cellules de Leydig dans les testicules à partir du cholestérol (stéroïde) et en plus petite quantité par les glandes surrénales (1%). 2% de la testostérone totale est libre, c’est-à-dire active.
Elle participe au développement des caractères masculins et à la croissance musculaire et osseuse. La testostérone augmente la masse maigre (muscles) au détriment de la masse grasse. C’est une hormone anti-âge qui joue un rôle essentiel dans la santé, la vitalité et le bien-être. De faibles concentrations de testostérone sont associées à de multiples morbidités, à un risque accru de mortalité précoce et à une qualité de vie réduite.
Le déclin de la testostérone dans le circuit sanguin chez l’homme est corrélé à :
L’obésité
L’augmentation des triglycérides
Le diabète
Les troubles de la circulation et des vaisseaux sanguins dont l’artériosclérose et l’athérosclérose
La dégénérescence du corps (peau, articulations, squelette, muscles, cheveux)
La baisse d’énergie vitale
La baisse de force
La fatigue générale
La dégradation du système cardiovasculaire et l’hypertension
L’aggravation de l’oxygénation des tissus
Le déchaussement des dents
L’acuité sensorielle affaiblie (ouïe, vue)
Le système veineux insuffisant
L’obstruction de la voie urinaire
L’insuffisance rénale et hépatique
La régression du cerveau
Le manque de volonté
La baisse de libido
Un sommeil perturbé
La dépression, la tristesse, le stress
L’atrophie prostatique
L’andropause
Des sueurs nocturnes.
Un taux de cholestérol trop bas < 1,6 g/L.
À partir de l'âge de 30 ans, le taux dans le sang diminue naturellement de 1,2 % par an. Notre mode vie influence également notre taux de testostérone.
On en retrouve huit fois plus en circulation chez l’homme que chez la femme, chez qui elle est produite par les ovaires et les glandes corticosurrénales.
L’homme produit en moyenne 20 % de testostérone en moins qu’il y a 20 ans (perturbateurs endocriniens, pesticides, sédentarité, stress, manque de sommeil, overtoniens, médicaments, etc.). L’excès d’hormones femelles (estrogènes) neutralise les hormones mâles.
Le pic du taux de testostérone se produit le matin vers 07h00.
Les antagonistes à la production de testostérone :
Les carences et déséquilibres alimentaires (végétalisme, véganisme, fruitarisme, macrobiotique, junk-food, nourriture industrielle, anorexie, régime, etc.).
La sédentarité.
L’abstinence sexuelle.
Le stress et le cortisol.
Les toxiques et les médicaments (pilule contraceptive, Viagra, statines, bêtabloquants, cortisone, benzodiazépines, pioglitazone, oxycodone, paracétamol, AINS, stéroïdes anabolisants, etc.).
L’abus d’alcool** en particulier de bière, de café et de tabac.
L’excès d’estrogène (hormone femelle).
L’obésité (aromatisation***) : jusqu’à 50% de testostérone en moins.
Le diabète et le sucre (insuline+, cortisol+, testostérone-).
Les maladies cardiovasculaires.
La dysbiose intestinale.
*Les taux d'hormones stéroïdes sont étroitement liés au rythme circadien endogène induit par les cycles veille-sommeil et obscurité-lumière. Le travail à pauses qui perturbe le rythme circadien peut influencer les taux d'hormones stéroïdes.
**Etude : Dans les testicules, l'alcool peut affecter négativement les cellules de Leydig, qui produisent et sécrètent l'hormone testostérone. Des études ont montré qu'une forte consommation d'alcool entraîne une réduction du taux de testostérone dans le sang.
***L’aromatisation est la conversion de testostérone en estrogène sous l’action de l’enzyme aromatase produite par le tissus adipeux. Ces estrogènes sont le principal frein de l’axe endocrinien hypothalamo-hypohyso-gonadique producteur de testostérone. La bière possède une double action pour favoriser l’aromatase avec l’association d’alcool et de houblon.
Stimuler notre production naturelle de testostérone :
Stimulation visuelle et mentale.
Interagir avec un partenaire sexuel attractif potentiel.
Activités sexuelles régulières, mais sans excès.
Pratiquer des sports explosifs ou de résistance régulièrement : musculation, haltérophilie, gainage (max. 1h). Pas d’endurance. Entraînement à jeun, le matin (énergie+, testostérone+).
Pratiquer le jeûne intermittent.
Repos et sommeil de qualité (phase anabolique, influx nerveux+, énergie vitale+, hormones+).
Réduire et gérer le stress chronique qui épuise le système glandulaire (cortisol+, testostérone-).
Adopter une alimentation équilibrée, non carencée (protéines dont viande, glucides, lipides dont saturés, micronutriments). Une alimentation trop allégée en lipides fait chuter anormalement les niveaux de testostérone.
Limiter les acides gras polyinsaturés (oméga-6).
Augmenter l’apport d’oméga-3 avec leurs effets anti-inflammatoires, anti-cataboliques et anaboliques.
Prendre soin de son foie qui participe à l’évacuation des toxiques, à l’élaboration de nombreuses hormones et à l’élimination de l’estrogène.
Prendre soin de la glande thyroïde et des glandes surrénales.
Prendre soin des intestins et corriger une éventuelle dysbiose.
Limiter ou arrêter l’alcool.
Eliminer les toxiques et les perturbateurs endocriniens.
Eviter l’hémogliase (épaississement du sang par l’abus de céréales, d’amidons et d’aliments mucogènes).
Apporter suffisamment de vitamines et de minéraux : A, B, C, D, E, zinc, sélénium, magnésium, iode, etc.
Perdre nos kilos superflus, car plus la masse grasse augmente, plus la testostérone diminue et plus l’estrogène augmente.
Affusions d’eau froide sur les organes génitaux et le périnée ou bain de siège froid.
S’exposer au soleil : l’androsténédione peut être convertie en testostérone grâce aux rayonnements solaires sur la peau.
Eviter de porter un pantalon et des sous-vêtements trop chauds et trop serrés. Vivre et dormir nu le plus possible à la maison (température des testicules plus basse : 33-34°C).
Boire du lait d'Or.
Ce que l'on mange a des conséquences positives ou négatives sur les étapes de la synthèse de nos hormones. Une alimentation dépourvue de protéines animales de haute qualité et faible en lipides aura un impact négatif sur notre production de testostérone.
27% plus de testostérone chez les personnes qui mangent de la viande
(source : Dr. Thierry Hertoghe)
Selon une étude autrichienne de l’université médicale de Graz en 2011 sur 54 hommes âgés de 20 à 49 ans, l’administration de vitamine D à 3.300 UI par jour a augmenté la testostérone totale de 25% et la testostérone libre de 20%.
Notre taux de testostérone est dépendant du zinc.
Les aliments réputés augmenter la testostérone :
Les huîtres, riches en zinc et en minéraux assimilables.
Les œufs entiers biologiques, riches en protéines complètes dont la valeur biologique est la plus haute et en bons gras dont le cholestérol.
Les protéines animales.
Les huiles et acides gras saturés et monoinsaturés (oméga-9) : d’olives, d’avocats, de coco et les graisses animales.
Le pois mascate - mucuna pruriens.
Le gingembre, les crucifères, l’ail, le curcuma.
Les noix du Brésil sont riches en sélénium, qui joue un rôle dans le maintien de niveaux élevés de testostérone. Elles aident également à la production de sérotonine dans notre corps.
Biologie :
Analyser les taux de testostérone totale et libre, ainsi que les taux de prégnénolone* et de DHEA.
Vérifier la fonction thyroïdienne : TSH, T3, T4.
Faire un bilan lipidique (cholestérol).
Etablir le statut en acides gras.
*Chez les hommes, les hormones stéroïdes sont principalement produites dans les cellules de Leydig surrénales et testiculaires. Pour les deux types de cellules, le cholestérol est absorbé par la circulation sanguine et pénètre dans les mitochondries, où il est converti en prégnénolone et transféré vers le réticulum endoplasmique lisse (S.E.R.). Dans la cellule surrénale, la prégnénolone est transformée en cortisol et, dans une faible mesure, en testostérone. Dans la cellule de Leydig, la prégnénolone est transformée en testostérone.
Le maintien ou l'amélioration de la fusion mitochondriale peut fournir des stratégies thérapeutiques pour maintenir ou restaurer les niveaux de testostérone avec le vieillissement. Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36349989/
Phytothérapie :
Grande berce.
Racine d’ortie dioïque : 2 x 250 mg/J.
Tongkat ali (Eurycoma longifolia) : 200 mg/J.
Adaptogènes : éleuthérocoque, ginseng rouge, ashwagandha, schisandrae chinensis.
Varech/kelp (iode et minéraux).
Gemmothérapie : bourgeons de chêne (homme).
Aromathérapie : sarriette des montagnes, gingembre, bois de Siam.
Nutrithérapie :
Coenzyme Q10.
Taurine : restauration de l'activité sécrétoire de l'axe HPT (hypothalamus-hypophyse-testicule).
Citations :
« L’huître n’apporte pas à l’organisme que des sels minéraux, des vitamines et des protides, mais aussi des hormones mâles lorsqu’elles sont bien grasses (laiteuses), hormones mâles qui nous font de plus en plus défaut à mesure que nous avançons en âge et qui sont anabolisantes, dynamisantes (antifatigue), notamment. Les farineux sont riches en phyto-estrogènes (hormones femelles) leur consommation régulière ou abusive, fait monter le taux des estrogènes et concomitamment cela fait baisser le taux de testostérone (hormone mâle anabolisante). On ne peut pas réparer des tissus sans anabolisme, donc sans hormones mâles. Toute régénération dépend de l’hormone mâle. L’excès d’estrogène favorise les cancers. » - Pr. Grégoire Jauvais
« Les hommes qui ont un excédent de poids perturbent continuellement leurs profils chimiques. Plus vous êtes obèse, plus vous réduisez votre taux de testostérone et sa réactivité. L’embonpoint transforme la testostérone en estrogène. » - Dr. Shafiq Qaadri
« Les aliments tels que la viande, le poisson et la volaille augmentent le niveau de testostérone libre. La consommation d’aliments riches en graisse comme le beurre, le jaune d’œuf, le lard et le foie est également conseillée, car ces aliments fournissent les molécules de base pour produire des hormones sexuelles et augmentent ainsi leur production. Évitez aussi la consommation quotidienne de pain complet et autres céréales riches en fibres car elles peuvent faire baisser de 15 à 35% les taux d’hormone mâle, la testostérone. » - Dr. Thierry Hertoghe
« Les personnes qui gardent un taux d’hormones sexuelles élevé vivent plus longtemps et en bonne santé, c’est un fait. » - Dr. Makoto Suzuki, expert en longévité à Okinawa
« Veiller à un niveau suffisant de testostérone en faisant des cures de zinc à partir de la cinquantaine vous protégera aussi du diabète. En effet, la testostérone stimule la production d’insuline. Cette découverte expliquerait pourquoi, alors que le taux de testostérone diminue avec l’âge, le risque de diabète augmente quant à lui progressivement. » - Dr. Robert Viala
« Il faut voir toutes les hormones comme étant impliquées dans la libido. Elles doivent aussi être prisent en compte pour rétablir un taux physiologique satisfaisant de testostérone et en particulier les hormones de la thyroïde. » - Dr. Georges Mouton, médecine fonctionnelle
« On sait aujourd’hui que les hommes sont carencés en testostérone et que les femmes sont carencées en estrogènes, depuis un siècle, les taux de testostérone diminuent énormément. Hors, la testostérone est indispensable pour le cerveau chez l’homme. » - Dr. Boris Dufournet, neurologue
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