Article naturo-hygiéniste
Quelle est donc cette force vitale ou énergie vitale ou énergie nerveuse ?
C'est une notion fondamentale en naturopathie et en hygiénisme, c’est la masse de vie qui est en nous et qui lutte contre la mort. Elle se trouve nichée dans les mitochondries (centrales énergétiques de la cellule), le système nerveux et les glandes endocrines comme les glandes surrénales notamment. Elle représente l’ensemble des forces de vie qui permettent à nos cellules de fonctionner et à nos organes internes d’être actifs.
C’est une force invisible qui prend naissance au moment de la fécondation. Elle anime les êtres vivants (plantes & animaux) et s'arrête à la mort. Les enfants ont beaucoup d'énergie vitale, les vieillards moins. Elle est aussi appelée : Prâna en Inde ou Qi en Chine. C'est la force guérisseuse, éliminatrice et réparatrice qui est nécessaire pour créer la détoxination.
Lorsque cette force vitale est insuffisante, les symptômes d’élimination sont nuls, la maladie réelle, authentique, s’installe : c’est le stade chronique, lésionnel et dégénératif. La phase centrifuge (expulsion, rejet) est passée à centripète (accumulation des toxines à l’intérieur de l’organisme). Les moyens que met en œuvre cette énergie vitale pour guérir et conserver un malade en vie sont toujours effectués de manière intelligente et salutaire.
Pour être en bonne santé il faut une force vitale optimale et un taux de toxémie le plus bas possible. Elle synchronise, orchestre et harmonise toutes les activités physiologiques pour maintenir notre corps dans un équilibre biologique le plus parfait possible, donc en santé (homéostasie). La force vitale est homéostasique, régénérante. C’est au cours des activités que nous percevons notre énergie vitale. Sa récupération à l’opposé, se réalise au cours de la période d’inactivité.
Hippocrate disait : “La force vitale est la plus puissante force de cohésion et d’action de tout ce qui existe. Cependant, elle est invisible à l’œil : seul le raisonnement peut la concevoir.”
La vitalité est une caractéristique de la santé et le manque de vitalité dénote la perte de la santé par suite de pratiques malsaines.
Ce qui augmente l’énergie vitale :
Le repos physique, mental et digestif, le sommeil, la joie, l’amour, une alimentation naturelle vivante physiologique équilibrée, l’air pur, l'eau pure, la méditation, la respiration, l’exposition suffisante au soleil, le contact avec la nature, le silence, les massages, les bains de mer, les bains dérivatifs, le jeûne & le jeûne intermittent, les plantes adaptogènes, l’exercice physique adapté, une bonne masse musculaire, la pratique du Qi Gong, les pensées positives, les ions négatifs, la suppression des toxiques (café, overtoniens, pesticides, etc.), un système hormonal efficient (thyroïde, surrénales, gonades, etc.), le coenzyme Q10.
Toute influence qui diminue l’énergie vitale devient productrice de maladie.
Ce qui diminue l’énergie vitale :
Le stress, les stimulants, les produits chimiques, les toxiques, la pollution, les rayonnements électromagnétiques, les drogues et médicaments, l’excès d’exercice physique, la perte de masse musculaire, l'insomnie, le surmenage, l'agitation, la peur, la colère, les conflits, la tristesse, la compétition, l’insatisfaction, les aliments morts, dévitalisés, dénaturés, transformés ou incompatibles avec notre système digestif, la digestion, la suralimentation, le grignotage, les carences, la dysbiose intestinale, le bruit, l’agitation intellectuelle, les conditions climatiques défavorables, les pensées négatives, les relations toxiques, les ions positifs, la toxémie.
Le naturopathe ou l’hygiéniste place l’organisme dans les conditions permettant à l’énergie vitale de se manifester (vitalisme).
En acupuncture, lorsque l’énergie vitale circule librement, l’homme se porte bien, mais quand un déséquilibre affecte cette énergie, une pathologie risque de se développer.
La première étape de la maladie selon J. H. Tilden est “l’énervation”, c’est la fatigue du système, le ralentissement des diverses fonctions organiques, la diminution de l’énergie vitale. (Voire fiche : Les 7 étapes de la maladie selon J. H. Tilden et aussi : Les lois qui régissent notre santé : n° 5 ; n° 7 ; n° 13 ; n° 18 ; n° 20 ; n° 21).
Le dispatching vital :
La force vitale se réparti en permanence dans l’ensemble du corps en fonction de ses besoins. A certains moments, elle peut être orientée en priorité soit dans le système digestif, soit dans le système immunitaire, soit dans le système musculaire, soit dans le système cognitif. (Schéma 1).
Schéma 1.
Lorsque nous sommes « malade » notre énergie vitale est dirigée vers notre système immunitaire et nos émonctoires (élimination), ce qui fait que nous sommes épuisés et que nous n’avons pas faim. Car l’énergie vitale est soustraite de l’appareil locomoteur et du système digestif. Voilà pourquoi il est préférable de jeûner et de nous reposer lorsque nous sommes en crise aigüe d’élimination (maladie), toutes nos ressources vitales doivent être focalisées sur le rétablissement.
Lorsque nous mangeons, l’énergie vitale est dirigée vers la digestion, nous manquons alors de vitalité pour faire du sport, étudier ou guérir. Un repas peut soustraire de 30 à 70 % d’énergie vitale en fonction de sa complexité, il ne restera alors que très peu de vitalité pour les autres systèmes. (Schéma 2).
Schéma 2.
Lorsque nous faisons du sport, l’énergie vitale est dirigée vers notre système musculaire. Nous éviterons donc de manger avant une activité physique pour ne pas perdre notre vitalité dans la digestion.
Lorsque nous réfléchissons, que nous étudions, l’énergie est dirigée vers le cerveau. Par exemple, si nous lisons en mangeant, notre digestion sera altérée. Il est toujours préférable de manger dans le calme en pleine conscience.
Lorsque nous sommes anxieux ou stressé, notre énergie vitale est dirigée vers le mental, elle est alors plus faible pour le système immunitaire, la digestion et l’élimination.
La santé, c'est le niveau de toxémie le + bas possible et
le niveau d'énergie vitale le + haut possible.
Pour la médecine ayurvédique, les substances toxiques s’accumulent dans le corps lorsque les 3 énergies vitales appelées : doshas (vata, pitta et kapha) ne sont pas équilibrées. Hors, les toxines sont à l’origine de nombreuses maladies. Les doshas sont les 3 piliers de la régulation physiologiques de toutes les fonctions corporelles. Le déséquilibre commence dans le système gastro-intestinal.
On retrouve l’équivalent en naturopathie et en hygiénisme avec la notion de toxémie (toxiques & toxines), d’énergie vitale et d’homéostasie (équilibre).
Citations :
« Plus un individu est dévitalisé et moins il a de force vitale pour expulser ses poisons. Et quand sa force vitale est presque totalement épuisée, il ne peut plus éliminer ses poisons hors de lui. Alors, il les accumule en lui, dans diverses tumeurs, tels les fibromes, les kystes, les polypes, et autres tumeurs, qui sont des poubelles à toxines et à toxiques. » - Pr. Grégoire Jauvais
« Le corps est fort ou faible, selon que l’énergie nerveuse est forte ou faible, et il faut se souvenir que les fonctions du corps sont assurées normalement ou non, selon la quantité d’énergie générée. L’épuisement provoque l’énervation, ce qui bloque l’élimination, et les toxines non éliminées provoquent la Toxémie. » - Dr. John H. Tilden
« Toute influence qui affaiblit les forces nerveuses et physiques du corps occasionne un abaissement correspondant de la puissance d’élimination. » - Bernard McFadden
« Notre corps est fort ou faible selon que l’énergie nerveuse que nous possédons est abondante ou réduite. » - Dr. André Passebecq
« La maladie est toujours la conclusion de fautes commises dans la circulation des énergies vitales à travers l’organisme. Elle apparait comme la sanction des infractions commises contre les lois naturelles. » - Dr. Paul Carton
« Alimenter un malade, c’est user son énergie vitale, alors qu’il en a tant besoin pour guérir la maladie. » - Dr. Dewey
« La puissance vitale homéostasique coordonne toutes les réactions chimique, biochimique, physique et endocrinienne. » - Robert Masson
« Le traitement antisymptomatique enrayera les efforts de la force vitale, c’est-à-dire du système immunitaire, et refoulera les toxines dans les profondeurs. Il en résultera une augmentation du taux d’intoxication et une diminution des capacités défensives de l’organisme. » - Christopher Vasey
Comentarios