Article de médecine fonctionnelle et de nutrition
Voici des informations qui vont révolutionner la nutrition humaine et éviter pas mal d’errances et d’erreurs dans ce domaine.
En naturopathie, pour estimer le profil alimentaire d’une personne, nous avons recours à l’anamnèse, au tempérament naturopathique et à l’analyse sanguine.
Maintenant, grâce à la génétique et à la médecine fonctionnelle*, nous avons accès aux génotypes, c’est-à-dire aux profils génétiques et nutritionnels des individus. Ceci complète également la notion de terrain.
*La médecine fonctionnelle vise à (r)établir le meilleur équilibre physiologique.
« Un test à réaliser une seule fois dans la vie. »
Selon ce que l’analyse de sang va révéler, que l’on soit apoE2, apoE3 ou apoE4, on va plus ou moins bien assimiler les lipides, les glucides et dans une moindre mesure les protéines*, ceci va déterminer les habitudes alimentaires et comportementales relativement précises à adopter pour le reste de la vie.
*La ration de protéines est d’environ 20% pour les trois génotypes.
ApoE est l’acronyme de Apolipoprotéine E.
Le génotype apoE2 concerne environ 8% de la population.
Il est apparu il y a environ 85.000 ans. Le profil alimentaire est proche du cétogène, encore plus riches en graisses que l’apoE3 que nous allons découvrir un peu plus bas. L’huile de coco biologique est autorisée, tous les lipides sont bons pour eux sauf les « trans » qui ne sont bons pour personne.
Ce sont des individus avec généralement beaucoup de problèmes digestifs et intestinaux, particulièrement s’ils consomment assez bien de féculents et en particulier des céréales. Attention donc aux hydrates de carbone à consommer en très petite quantité, car le sucre est catastrophique pour eux.
L’alimentation paléo bien dosée et bien mesurée en gras devrait leur convenir assez bien.
Leur longévité est importante et ils bénéficient d’une bonne neuroprotection. Chez eux, le cholestérol est généralement bas, un taux de cholestérol élevé est rare chez les apoE2.
Quand ils sont sportifs, ils peuvent manger un peu plus de glucides, mais toujours limiter les féculents.
Les obèses apoE2 doivent absolument réduire les glucides, les féculents (éliminer les céréales) et augmenter considérablement les lipides.
Le frugivorisme, le végétarisme et le végétalisme sont interdits aux E2. Le jeûne intermittent est conseillé.
Le génotype apoE3 concerne environ 78% de la population caucasienne.
Il est apparu il y a +/- 220.000 ans. Leur alimentation doit être riche en graisses variées et équilibrées mais pauvre en glucides « High fat / low carb ».
Les graisses animales vont concerner les produits laitiers, les viandes rouges, les volailles, le gibier, etc., les œufs, les poissons, les fruits de mer, qui sont autant de sources de protéines dont la portion doit être de 20%, ni plus ni moins. Les acides gras saturés et l’huile de coco sont autorisés.
Pour ceux qui les tolèrent, les produits laitiers peuvent être consommés en quantité raisonnable. Bienvenue aux noix, graines, olives, avocats, huiles vierges biologiques : d’olive, de lin, de cameline, de noix, d’avocat, d'onagre, de chanvre, de bourrache, etc.
L’alimentation méditerranéenne en écartant les céréales leur convient assez bien, ainsi que le jeûne intermittent. Pensons également à l’alimentation ancestral hypotoxique type Seignalet ou paléo.
En ce qui concerne les fruits, les apoE3 doivent en manger en petite quantité et privilégier ceux qui sont à index glycémique bas.
Le génotype apoE4 concerne environ 14% de la population.
C’est le génotype le plus ancien des trois, le plus proche des grands singes. Leur profil alimentaire est un peu plus contraignant. Ils ont un risque accru de contracter la maladie d’Alzheimer et sont plus fragiles au niveau du système cardiovasculaire. Ils ont tendance à accumuler du cholestérol (hypercholestérolémie) qui peut leur être toxique. Ils ne doivent pas consommer d’huiles végétales riches en cholestérol comme les huiles de palme et de coco par exemple. Ils doivent faire attention aux produits laitiers, aux viandes rouges grasses, aux graisses trans et saturées.
Leur alimentation se composera de poisson, de fruits de mer, d’œufs, de légumes, de légumineuses, d’huile d’olive, des bonnes graisses végétales de noix, de colza, d’avocats, etc., d’oméga-3 bien dosés, de vitamine D et de mélatonine. Ils auront droit à un peu plus de glucides et un peu moins de lipides que les apoE3.
Ils ne doivent pas avoir peur des jaunes d’œufs qui ne font pas augmenter les taux sanguins de cholestérol. Idem pour les fruits de mer qui sont hypocholestérolémiants.
Pour se préserver, les apoE4 devront faire de bons choix existentiels tels que : bien équilibrer leur alimentation, faire beaucoup d’exercice physique, avoir des activités cognitives et intellectuelles régulières. Ils supprimeront le tabac et l’alcool.
Les génotypes sont à corrélés aux résultats sanguins : cholestérol, hormones, statut en acides gras, marqueurs métaboliques, etc. et aux renseignements cliniques du patient pour établir un profil nutritionnel personnalisé et ciblé.
En résumé :
Rappelons que la consommation excessive de glucides entraine, entre-autres, de la dysbiose et de la porosité intestinales, la stéatose hépatique, une augmentation des triglycérides, de l'acide urique, du diabète, du surpoids, la prolifération du candida albicans, des dermatoses, le cancer, des infections ORL chroniques, des maladies de civilisations, etc.
Nous héritons tous de deux copies de gène qui émanent de nos parents, ce sont des variants appelés ‘allèles’, on parle alors de polymorphisme et obtenir :
Des apoE2-E3.
Des apoE3-E4.
Des apoE4-E2.
Ceci complique parfois un peu la situation…
Citation :
« Ce qui me fascine à ce jour, c’est que nous pouvons déjà prévenir environ un tiers des cas d’Alzheimer en modifiant les facteurs de risque, c’est-à-dire en adaptant l’hygiène de vie, le régime alimentaire et ce que nous appelons les comorbidités (hypertension, diabète, hyperlipidémies). Et ce que vous devriez faire pour réduire ces facteurs de risque va dépendre de votre génotype apoE ! » - Dr. Georges Mouton
« Les malades de la maladie d’Alzheimer, lorsqu’on les prend très tôt, on arrive à stopper l’évolution de la maladie pendant des années et dans les cas les meilleurs, on entraine une amélioration pendant des années, ça c’est extraordinaire et très important. » - Dr. Boris Dufournet, neurologue
Source : Docteur Georges Mouton, médecine fonctionnelle.
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