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Les anti-nutriments

Article de nutrition


Description :


Les anti-nutriments sont des substances produites par les plantes telles que : le gluten, les lectines, les phytates, les oxalates. Ils réduisent l’absorption des micronutriments dans l’organisme.


Pour se protéger des prédateurs, notamment des insectes, mais aussi des bactéries et des champignons, les plantes et leurs graines produisent des toxines qui sont des composés phyto-chimiques agressifs comme l’acide phytique, les oxalates et les lectines.


En faible quantité, ces molécules sont tolérées par notre système digestif, mais en quantité plus importante, elles peuvent causer de l’irritation, de l’inflammation et des dégâts aux intestins, ainsi que réduire l’absorption des micronutriments, provoquant déficits et carences nutritionnels.


Prudence donc pour les végétariens et les végétaliens qui, croyant bien faire, se gavent d’anti-nutriments et se retrouvent finalement déminéralisés et carencés avec en prime des troubles digestifs.


Profitons-en pour rappeler que l’excès de glucides (céréales, légumineuses) peut provoquer des fermentations excessives, modifier la flore intestinale, créer une dysbiose et finalement de l’inflammation. Cette prolifération de bactéries et de levures de fermentation risque de se propager à l’intestin grêle pouvant induire un SIBO par exemple. Soyons attentif à l’inconfort digestif et à la production anormale de gaz ou de ballonnements.


La lectine la plus dangereuse est la ricine qui est contenue dans les graines de ricin. C’est un poison 6.000 fois plus toxique que le cyanure.

Que sont ces lectines ?


Les lectines sont des protéines non digestibles qui se lient aux glucides. On les trouve en grande quantité dans les légumineuses : fèves, haricots, pois, lentilles, cacahuètes, soja, etc., dans les céréales complètes : riz, blé, seigle, épeautre, avoine, etc., ainsi que dans les noix, les baies de goji et les solanacées : aubergines, tomates, poivrons, piments, pommes de terre.


Cultivés et produits par l’homme depuis seulement 10.000 ans, ces aliments secs riches en glucides (céréales et légumineuses) ont, pour rappel, amenés les premiers signes d’acidose et de déminéralisation (caries, rhumatismes), ainsi que les maladies colloïdales. Ils sont inappropriés au système digestif humain. Les lectines sont également présentes dans certains fruits NON-MURS, d'où l'importance de toujours manger des fruits bien murs.


Les lectines, dont le gluten fait partie, favorisent la porosité intestinale via une production anormale de zonuline*. Une preuve de plus que ces aliments ne sont pas faits pour nous (anthropoïdes), mais pour les granivores et certains rongeurs.


*La zonuline est une protéine impliquée dans la régulation de la perméabilité épithéliale et endothéliale. Elle est notamment produite au niveau hépatique et à la surface des entérocytes de la muqueuse intestinale en agissant au niveau des jonctions serrées.


Les recherches démontrent que les aliments riches en lectines, s’ils ne sont pas préparés correctement ou consommés en excès peuvent entraîner une intoxication alimentaire.


Pas de panique ! Toutes les lectines ne sont pas nuisibles à l’organisme, c’est souvent la quantité excessive qui fait la nocivité, car on sait que les lectines ont des activités antibactériennes, antifongiques et insecticides. Nous utilisons d’ailleurs les graines de courges en cure antiparasitaire. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres. Les troubles digestifs sont à corréler entre autres choses à notre sensibilité aux lectines et aux phytates.


Notons que le corps humain peut produire des enzymes pendant la digestion qui dégradent certaines lectines.

 

Retenons la célèbre formule de Paracelse : « c’est la dose qui fait le poison ! »

 

Que sont les oxalates ?


L’acide oxalique est une substance qui peut former des sels insolubles avec des minéraux, notamment le sodium, le potassium, le calcium, le fer et le magnésium, ce qui réduit leur absorption. Un taux trop élevé d’oxalates dans le corps peut aboutir à la formation d’arthrite et de lithiases rénales (maladies cristalloïdales).


Les végétaux qui contiennent de grandes quantités d’oxalates sont les épinards, l’oseille, les haricots blancs, la rhubarbe, les grains de blé, l’aubergine, la patate douce, les blettes et le soja.


La Nature étant parfaite, les aliments contenant de l’oxalate possèdent un ensemble de composés protecteurs et bénéfiques qui pourraient contrebalancer les éventuels effets négatifs de l’oxalate.


Que sont les phytates ?


L’acide phytique est une molécule végétale phosphorée qui se trouve dans l’enveloppe des graines (céréales, légumineuses, noix, cacao cru). Il est capable de se lier aux minéraux tels que le zinc, le calcium, le magnésium, le fer et le cuivre que nous absorbons, empêchant ainsi leur assimilation. Les pays en développement et les végétariens qui consomment principalement des céréales et des légumineuses sont particulièrement touchés par la carence et/ou l'insuffisance en zinc notamment.


Mais l’acide phytique a aussi des avantages car c’est un antioxydant végétal naturel et récemment, des rôles bénéfiques de l'acide phytique en tant qu'agent antidiabétique et antibactérien ont été signalés. L’homme ne possède pas l’enzyme phytase qui permet de le dégrader et, contrairement aux granivores et aux herbivores, il possède un petit caecum qui lui permet de ne digérer que de petites quantités de cellulose et de fibres. Il serait judicieux de s’assurer d’un apport minéral approprié pour minimiser les effets négatifs des phytates sur l'absorption minérale dans les populations vulnérables (pays en voie de développement, végétaliens, végans, etc.).


Dans la vie tout est équilibre !

Le caecum ou cécum est un segment riche en bactéries qui joue un rôle dans la fermentation intestinale, chez l’homme il est très petit comparativement à d’autres mammifères herbivores comme la vache et le lapin par exemple.


Remarque : Il n’y a plus d’acide phytique dans les huiles végétales. Par contre, les plantes non biologiques en sont plus riches (phosphates).

 

Biologie :


  • Bilan minéral et antioxydant : zinc, magnésium érythrocytaire, fer, calcium, cuivre.

  • Vitamines B9 et B12.

  • LBP (Lipopolysaccharide Binding Protein).

 

Solutions :


  • Limiter la consommation des végétaux riches en lectines et en phytates : légumineuses, céréales, noix, graines.

  • Eviter la consommation de noix, de légumineuses, de céréales et de graines lorsqu’on a des déficits nutritionnels, de l’ostéoporose, des douleurs articulaires ou que l’on souffre de troubles digestifs et intestinaux (ballonnements, flatulences, diarrhée, porosité intestinale, MICI, SIBO, ulcères gastroduodénaux, etc.).

  • Consommer un peu de céréales blanchies comme le riz en favorisant le riz Basmati qui possède un faible index glycémique.

  • Oter la peau des pommes de terre.

  • Tremper, germer, fermenter et cuire à haute température les légumineuses pour réduire la quantité de lectines et de phytates.

  • Ne jamais consommer de légumineuses peu cuites ou germées et crues, elles sont très toxiques.

  • Consommer des navets, des panais, du céleri rave, des endives, des oignons, de l’ail, des champignons, de la laitue, de la mâche, de la roquette, des noix de macadamia, des châtaignes, des aromates, des avocats, des choux, du fenouil, des algues, des fruits, etc. 


Citations :


« Comme l’on déjà affirmé Hippocrate, Catherine Kousmine et Jean Seignalet l’intestin est la clé de voûte de la santé et toute perturbation de cet organe serait à l’origine de la presque totalité des maladies. » - Dr. Monique Béjat


« Les céréales, les pseudo-céréales, les légumineuses, les produits laitiers, les fruits à coque, les graines et les solanacées renferment tous des substances qui augmentent la porosité intestinale, soit directement (en endommageant les entérocytes ou en ouvrant les jonctions serrées entre les entérocytes), soit indirectement (en favorisant la prolifération des bactéries et des levures dans l’intestin grêle). Parmi les substances qui sont au banc des accusés, les lectines, les inhibiteurs enzymatiques, les saponines et l’acide phytique. » - Dr. Sarah Ballantyne


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