Article de physiologie
Les humeurs sont les liquides organiques qui composent notre corps et dans lesquels baignent les cellules. Environ 45 à 50 litres de ces liquides composent le corps d’un adulte de 70 kg, dont environ cinq litres de sang et six litres de lymphe circulante.
La lymphe stagnante, elle, est d’environ onze litres, c’est la lymphe interstitielle (extra-cellulaire) qu'on vient de découvrir en médecine allopathique, mais connue depuis longtemps par les naturopathes. Et finalement, les liquides intra-cellulaires (cytoplasmes) qui sont d’environ 28 litres.
En médecine conventionnelle, tout le monde s’occupe du sang, mais malheureusement personne ne s’occupe de la lymphe. La lymphe intéresse surtout les 3 autres médecines : la chinoise, l’ayurvédique et la naturopathie/hygiénisme.
La lymphe
La lymphe est donc une humeur, un liquide organique d’un blanc jaunâtre d’aspect laiteux qui circule dans les vaisseaux lymphatiques. Ces derniers débutent dans les profondeurs tissulaires en tant que vaisseaux très fins. En se rejoignant, ils forment des vaisseaux de plus grand diamètre. Ils traversent des ganglions lymphatiques et finissent par déverser la lymphe dans le courant sanguin au niveau des veines sous-clavières (à la base du cou). Le mouvement de la lymphe se fait donc dans une direction unique : des profondeurs jusqu’à la surface. Elle transporte les déchets rejetés par les cellules, mais aussi des cadavres microbiens, des débris de cellules usées, etc. jusque dans le sang. Une fois dans le sang, les déchets sont conduits aux organes éliminateurs pour être évacués hors de l’organisme. La lymphe représente, au même titre que le sang, le milieu dans lequel baignent les cellules.
La lymphe n'est pas propulsée comme le sang par un organe (cœur). La lymphe pour progresser demande des mouvements du corps, exercices physiques, massages, etc.
La cellule reçoit les nutriments et l’oxygène par le sang et la lymphe. Elle rejettera ses déchets (toxines endogènes) dans la lymphe interstitielle. Ils seront ensuite dirigés vers les capillaires lymphatiques, puis vers les veines lymphatiques et seront finalement conduit au circuit sanguin. C'est le fonctionnement normal du corps.
La lymphe stagnante passe dans la lymphe circulante et puis dans le sang, ce qui permet aux déchets de quitter les tissus organiques.
La lymphe a pour rôle de faciliter les échanges de matières nutritives, de gaz et de déchets, entre le sang et les cellules. Elle favorise également les mouvements des globules blancs et leurs incursions hors des vaisseaux à la poursuite des intrus.
Les ganglions lymphatiques sont un milieu d'échange dans lequel vont pouvoir proliférer des macrophages, microbes et levures, qui vont permettre de transformer et digérer les toxines, ce sont des 'stations d'épurations'.
Un ganglion enflammé est un ganglion saturé dans lequel il y a un travail biologique d'épuration et de nettoyage qui est en train de se faire. Il ne faut jamais ôter de ganglions, ce sont des filtres à toxines et microbes, très importants dans le système immunitaire. Plus on supprime de ganglions, plus la charge de travail et de nettoyage en aval sur les autres ganglions va être importante. Exemples de migraines à répétition : les amygdales drainent toute la partie cervicale en toxines, plus d'amygdales = moins de filtres pour drainer les toxines de la partie cervicale.
Pierre-Valentin Marchesseau disait que la lymphe était en même temps le fleuve nourricier et le tout à l'égout.
L'humorisme
C'est la science des humeurs, approche scientifique de la naturopathie, c'est-à-dire la compréhension et le traitement de la maladie.
On étudie les "humeurs" circulantes et cellulaires de l'organisme (le sang, la lymphe et les liquides intra et extra-cellulaires).
Ces liquides biologiques composent les deux tiers du corps humain. Ils ont pour fonction de nourrir nos cellules. Une bonne santé passe par le maintien de l'intégrité de ces humeurs en veillant à ce qu'elles aient le moins de surcharges possibles (toxines et toxiques) et le moins de carences possibles en acides aminés, acides gras essentiels, vitamines, enzymes, minéraux et oligoéléments.
Les humeurs, nos fluides corporels, influencent nos émotions, nos sentiments et notre tempérament. D’où les expression : « Être de bonne ou de mauvaise humeur. » ; « Se faire du mauvais sang. ».
Notre état de santé est lié à la propreté et à la pureté de nos humeurs, conditionnée par notre manière de vivre (alimentation, exercice physique ou sédentarité, …) et par des influences extérieures (stress, environnement, conditions de vie, …). L'humorisme est donc une médecine de terrain.
Le métabolisme humoral…
Tous les liquides organiques de notre corps sont inter-communicants : ils sont en mouvement continuel dans les cellules et entre les cellules. C'est grâce à ces liquides humoraux et à travers les émonctoires que l'organisme s'épure et lutte contre l'encrassement, la toxémie.
La moindre perturbation, telle que le ralentissement de ces courants et des échanges ou la modification des valeurs constantes propres à la vie (pH, température, etc.) conduit au dysfonctionnement cellulaire et métabolique. Les aliments mucogènes, principalement les céréales, les produits laitiers et les graisses en excès congestionnent la lymphe (lymphogliase).
C'est en général l'encrassement des humeurs (la toxémie) qui est à l'origine de la maladie. Lorsqu'il y a surcharge, le sang accumule des toxines (exogènes et endogènes). Les organes se surchargent de déchets métaboliques et ne peuvent plus effectuer leurs fonctions de façon adéquate. Le système lymphatique peut aussi tamponner les acides présents dans le corps.
La traversée humorale
C'est le transport des nutriments (éléments dégradés de la digestion) de la lumière intestinale vers le sang ou la lymphe pour être distribués aux cellules de tout l'organisme. Le glucose, les acides aminés, les acides gras à courte chaîne et le glycérol passent dans les vaisseaux sanguins alors que les acides gras à longue chaîne passent dans les vaisseaux lymphatiques.
Le transport est optimal lorsque les humeurs sont fluides. Il est de l'ordre d'une minute par voie sanguine, et de 20 à 26 heures par voie lymphatique.
Il peut toutefois être perturbé par :
Des rétrécissements de la paroi artérielle épaissie par des plaques d'athéromes.
Des ralentissements ou stases sanguines qui apparaissent essentiellement en cas de sédentarité, de port de vêtements trop serrés, d'hydratation insuffisante, de paresse émonctorielle, de sous-oxygénation, de stress.
Ensuite, ces nutriments doivent traverser la membrane cellulaire grâce à des transporteurs membranaires (complexes métallo-enzymatiques) qui les reconnaissent et permettent leur entrée dans la cellule. Là, ils procurent à la cellule l'énergie nécessaire à son métabolisme, puis celle-ci rejette ses déchets dans les circuits lymphatique et sanguin qui les conduiront aux émonctoires pour y être éliminés.
La lymphe est aux cellules immunitaires ce que le sang est aux globules rouges, elle se nettoie grâce aux reins, au côlon et à la peau. Pour que la lymphe puisse se nettoyer, il faut avant tout que la fonction rénale soit bonne, sinon les déchets métaboliques ne peuvent être excrétés et stagneront dans l’organisme engendrant la toxémie !
L’astringence confère aux fruits la capacité de drainer la lymphe et d’extraire les résidus non éliminés des liquides interstitiels dans lesquels baignent nos cellules. Ainsi, le raisin, la grenade et le citron sont sans doute les fruits les plus efficaces en termes de détoxination.
Drainage et nettoyage de la lymphe :
Les plantes : teinture-mère de gaillet gratteron et de mélilot.
Le mouvement, l’activité physique.
Le massage doux.
L’alimentation spécifique.
Suppression des aliments mucogènes.
La respiration diaphragmatique profonde.
Le jeûne (sec en particulier).
Les monodiètes de fruits astringents (raisin, agrumes…)
Citations :
« La stagnation de la lymphe est la base de la dégénérescence et de la mort, tandis que la santé dépend d’une bonne circulation. » - Dr. Alexis Carrel, prix Nobel de médecine
« Quand le terrain se dégrade, la maladie apparaît. Chaque trouble local n’est que la manifestation de surface du mal profond : l’encrassement humoral. » - Christopher Vasey, naturopathe
« Les maladies cataloguées (symptômes) sont des masques dont s’affuble la maladie humorale générale et primitive. » - Dr. Paul Carton
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